L’influence grandissante de la Chine sur certaines infrastructures critiques de l’Europe, dont les ports, inquiète.
Le Parlement européen a adopté une résolution sur la construction d’une stratégie maritime européenne, visant à encadrer les investissements étrangers dans les infrastructures essentielles de l’UE, dont les ports. Il appelle notamment à “fixer des limites pour les investissements étrangers”. Dans le viseur, les investissements chinois dans les infrastructures européennes, notamment portuaires, qui ont connu un essor à la suite de la crise de l’euro. Et principalement trois géants chinois : COSCO, China Merchants et Hutchison Port Holdings.
China Merchants Port (CMP) possède par exemple des parts des ports d’Anvers (Belgique), ainsi que Fos et Le Havre (France). Tandis que COSCO est actionnaire majoritaire des ports de Zeebrugge (Belgique) et de Valence (Espagne) et possède des parts du port de Vado Ligure (Italie) ou encore Rotterdam (Pays-Bas).
Avec une part de 16 % en 2021, la Chine est le principal partenaire commercial de l’Europe pour les échanges de marchandises. De plus, Pékin contrôle environ 10 % du trafic des conteneurs en Europe.